- par Villa Pascal
- Le Avr 16, 2024
La première mention écrite de la ville date de l’année 1041, lorsque les chanoines de Fréjus firent don d’un lieu nommé « Saint Raphaël » à l’abbaye de Montmajour. Ce lieu portait le nom de l’église dédiée à l’archange, une construction pré-romaine probablement érigée au VIème siècle et retrouvée dans l’actuelle « vieille église » datant des XIIème-XIIIème siècles. L’église ancienne abrite un bas-relief en pierre daté de 1261 qui représente l’évêque de Fréjus, Bertrand, en compagnie de saint Raphaël.
Si la ville porte toujours le nom de Saint-Raphaël (à part une petite parenthèse révolutionnaire du 14 février 1794 au 30 mai 1795 où le village a pris le nom de Barraston, en hommage à Barras, un conventionnel célèbre né à Fox-Amphoux et qui n’a jamais mis les pieds à Saint-Raphaël…), c’est uniquement grâce à sa petite église placée sous le patronage de l’Archange. Cette dernière est le point de repère du gros hameau de l’époque.
Inscrit en 1670, le blason initial est presque le même que celui d’aujourd’hui, avec Raphaël guidant le jeune Tobie, en lui tenant la main. Pourquoi Saint-Raphaël ? Le dévouement envers les trois archanges est confirmé depuis l’église primitive : l’impératrice Hélène, mère de Constantin, fait construire plusieurs églises en leur honneur en Terre Sainte. Ils sont connus sous le nom de « chevaliers servant de l’Eglise ». Depuis les premiers siècles, la vie des saints est remplie d’apparitions et de protections angéliques, où l’histoire et la légende se confondent, sans remettre systématiquement en question la vérité de ces événements. À partir du Ve siècle, les trois archanges sont solennellement célébrés le 29 septembre.
Durant la même période historique, saint Magnus, qui occupait le poste d’évêque à Héraclée, fut contraint de chercher un asile à cause de l’offensive des Barbares sur sa ville. Une tradition persistante raconte que saint Raphaël se manifesta à lui et lui ordonna de construire une église en son honneur dans un endroit qui deviendrait plus tard un quartier de Venise connu sous le nom de Dorso duro. Il est probable que c’est en raison de sa fonction protectrice que les résidents ont décidé de placer leur humble village sous le patronage de Raphaël : le littoral des Maures et de l’Estérel.